vendredi 30 janvier 2009

Go away

Bonjour,

Ce mercredi soir, comme presque tous les mercredis soir, je suis allé jouer au go.

J'arrive, je me pose au bar (il y a un bar dans la salle où on peut boire des trucs). Y'en a deux à-côté qui discutent cuisine, qui s'enflamment un peu (ls ne sont d'accord sur rien), mais gentiment, c'était sympa.

Ensuite un des deux me propose de jouer. Il a un niveau de 15 Ko, je ne connais pas trop le mien. Je joue avec les noirs mais sans handicap. Il fait quelques conneries, si bien que je lui capture de gros groupes, et il abandonne vite.

Il veut rejouer, ok. Je tente une partie à "grand moyo", c'est à dire que je lui laisse les bords et que je ne le laisse pas s'infiltrer au milieu du plateau. C'est un peu tendu parce-que les territoires sont moins gros au milieu, il faut donc bien défendre. A la fin il a 91 points de territoire, contre 81 pour moi. A cela s'ajoute 6,5 points car j'avais les blancs. J'ai donc perdu de 4 tout petits points, grrr. Mais bon, j'étais content quand même.

La semaine dernière je vous ai raconté avoir joué contre un mauvais perdant, qui voulait sans cesse rejouer ses coups. Et bien figurez-vous qu'à la fin de cette deuxième partie, ce gars vient me voir. Il me dit qu'il a repensé à la partie qu'on a jouée la semaine dernière, et qu'en fait le gros groupe que je lui avais capturé à la fin n'était pas mort, qu'il avait en fait un autre œil (et donc qu'il n'a pas perdu la partie)... Mmmhhh.

Sur le moment, on voit tous les deux son groupe mort, il se rend même compte après réflexion qu'il est insauvable, avant même d'être complètement mort... Et ensuite, jesaispasquand après, il s'aperçoit dans sa mémoire que ce groupe avait en fait un autre œil, qu'aucun de nous deux n'aurait vu ? C'est quand même hautement improbable. Et celui contre qui je venais de jouer prends ma défense : ce qu'on ne voit pas sur le coup est "vorbei" (passé, fini).

Comment peut-on à ce point ne pas digérer une défaite, de surcroît dans un jeu si innocent, qu'on en vienne à remâcher la partie dans sa mémoire ? Et quel manque de délicatesse (pour ne pas dire plus) que de retrouver son adversaire une semaine après pour lui dire qu'en fait il n'a pas gagné ! Bref, ça m'a vraiment mis sur les nerfs.

C'est un détail vous me direz, pas la peine de se prendre la tête pour ça, y'a largement pire dans la vie etc. Certes. Mais subir ainsi l'égo surdémesuré d'un "streber", même sur un détail, c'est soûlant.

L'aspect positif de l'affaire, je m'en rends compte en rédigeant ce message, c'est que : si c'est ce genre de truc qui me prennent la tête, c'est qu'au fond ça va très bien :)

A+ Manuel.

1 commentaire:

Nathalie a dit…

Ce sont souvent les petits trucs chiants qui énervent, les gros trucs ils cassent... Mais ce type est un peu pathétique !