samedi 25 octobre 2008

troisième semaine

Salut à toutes et à tous,

Et oui troisième semaine déjà. Que le temps passe vite quand on regarde en arrière. Parfois on souhaiterait la même chose vers l'avant :)

Lundi matin au petit-déjeuner j'ai retrouvé toute la joyeuse bande : Stefan, Nicole, Susi, Antje. Ah vi je vous ai pas parlé de Susi (zouuuzi), elle me fait trop planer cette fille. Elle a une tête "rigolotte", toujours d'humeur joyeuse, elle joue à la wii et regarde des dessins animés. J'ai discuté une ou deux fois avec elle, je la "kiffe grave", mais bon, on va pas repartir dans un délire hein... Elle a un pote, Peter, au moins aussi déglingue, qui m'a raconté hier pourquoi la série des Rocky (le boxeur) est transcendante. Ils travaillent pour le réseau de l'établissement, donc pour l'équivalent du Giil. Je sais pas si faut être chtarbé pour bosser dans ce genre d'équipe ou si on le devient tout naturellement après, qu'en pensez-vous au Giil d'Aix ? hi hi hi je plaisante.

Sinon aussi rien à voir : pendant une pause clope y'en a une qui me dit salut, je lui réponds, elle me demande si je m'y fais bien à la vie ici. "Oui oui ça va, répondis-je, mais vous savez qui je suis ? -Oui, c'est moi qui vous ai accompagné à l'entretien d'embauche". Même pas mal.

Lundi soir j'arrive au cours de natation. L'entraîneur m'accueille les bras ouverts avec un grand sourire : "Ach meuzieu zarkozyyy !". Je nage toujours aussi mal rassurez vous.

Martina est toujours aux petits soins avec moi. J'ai eu une assez longue discussion avec elle hier, elle m'a parlé de son parcours, de mon avenir possible etc. C'est un peu rassurant, je me sens un peu moins "pendu en l'air" pour l'avenir, comme disent les allemands.

J'ai fini de lire "Borderline", le livre québécois acheté dimanche dernier à la foire de Francfort. J'ai trouvé ça à chier. De gustibus et coloribus...

Jeudi soir j'ai joué au ping-pong. J'ai pas mal améliorer mes réflexes, donc je joue encore plus au mur. J'ai failli gagner un match d'ailleurs hi hi. Je perdais deux sets à zéro, j'en gagne deux, et le cinquième dommage. Mon adversaire m'a d'ailleurs raccompagné (la salle est à perpett, Stefan m'y a amené et je savais pas trop comment rentrer). Il a été en vacances en Alsace récemment, région super magnifique selon lui, quoiqu'un peu chère. On a bien discuté dans la voiture. 72 ans le pépère mais bien la forme !

Voili voilou, à la prochaine pour de nouvelles aventures,
Manuel.

dimanche 19 octobre 2008

Deuxième semaine

Salut à toutes et à tous,

J'ai un peu du mal avec les titres comme vous pouvez le constatez.

Bon donc... la deuxième semaine... pas franchement palpitante donc on va faire court.

Déjà Martina et Stefan (mon collègue de bureau) étaient absent, ainsi que Nicole. Donc assez gros vide au boulot. Au boulot j'avais des heures à rattraper à cause de mes absences dues aux tracasseries administratives. Par conséquent j'arrivais tôt, je repartais tard et entre temps je lisais de la doc en bidouillant un logiciel (le "privatsurfen" est interdit ici).

Lundi soir je vais à la piscine. Je galère toujours autant pour nager le crawl. Le prof est du style bourru sympa, il me rappelle pas mal toi Richard, version germanique. A un moment il ne se rappelle plus mon nom alors il m'apelle "meuzieu zarkozyy" grrr.
En fait il est cool, à la fin il me dit que ca finira par venir, que je dois prendre beaucoup de patience avec moi etc.

Mercredi sport aussi, le "kreistraining", l'entraînement en cercle, précédé d'un petit footing. J'étais pas trop dans mon assiette mais finalement ca fait du bien.

Sinon au boulot je suis un peu plus relax, moins peur de parler, mais pas complètement détendu non plus.

Un ou deux soir Jimmy a vite fait squatté chez moi. En fait il n'a plus de boulot, il veut me présenter une fille indienne et me refourguer une carte de portable à 5€ avec laquelle je pourrais (selon lui) appeler en France des heures pour 15 centimes...

Hier samedi j'ai rien glandé du tout, à part me balader une heure ou deux en ville.

Et aujourd'hui dimanche je suis allé à la Frankfurter Buchmesse, la foire aux livres de Francfort, la plus grande du monde paraît-il. Et en effet, c'est gigantesque, y 'a plein de monde et plein de livres avec plein de mots dedans :)

Je me suis acheté deux bouquins en francais, dont un québécois pour discuter avec un québecois pour entendre son accent hi hi hi. Ca s'appelle "Borderline" apparemment un gros succès au Québec, que je lirai un de ces jours.

Ensuite je suis rentré et j'ai regardé la télé. Ah la télé allemande, c'est tout un roman...

Bon finalement ca va bien, je trouve peu à peu mes marques, tranquillement à base de tranquilade.

A bientôt,
Manuel

samedi 11 octobre 2008

Première semaine

Bonjour à toutes et tous,

première semaine déjà passée. Là je suis de retour en France pour régler encore quelques derniers petits trucs ce week-end (mais importants quand même). Tâchons d'être concis :)

Lundi matin levé, aller au boulot, petit-déjeuner là bas, je découvre mon nouveau collègue de bureau : Stefan. Il revient de vacances au Pays-Bas, il a la quarantaine, mais a l'air tranquille. Je commence à découvrir les logiciels sur lesquels je vais travailler : un logiciel de gestion de contenus allemand et un autre de gestion de documents, réunions et tout (sitzungen) d'Eurostat. D'ailleurs je vais peut-être aller un de ces jours à Bruxelles chez Eurostat avec Martina, enfin elle m'en a parlé deux ou trois fois. J'espère que ça se fera, ça peut être intéressant.


Le lundi soir je vais à la piscine, y'a un club qui donne des cours de natation à des débutants. Sur le site internet c'était indiqué début à 18h45, mais en fait ça avait commencé à 18h grrr. Prof super sympa. Les autres se connaissaient déjà un peu entre eux. Le prof a deviné à mon accent que j'étais français hihi. Mais c'est bien, car c'est un accent qui a vraiment pas mal la côte ici. Cours sympa mais crevant quand même.

J'ai fait aussi du sport mercredi soir. Ca commençait par un footing que j'avais raté car je m'étais paumé poour venir, puis ensuite étirements, puis petites courses (genre en levant les genoux et tout) puis entraînements en cercle : faut faire le tour de la salle en passant par des tapis. A chaque tapis un truc différent à faire, genre balancer un ballon en l'air plein de fois (marrant) ou faire des pompes (pas marrant). J'ai fait pendant ce temps la connaissance d'un gars qui a l'air cool, il passe deux jours par semaine à Wiesbaden et le reste du temps à Coblence.
Ca s'est terminé par un basket. Bon, personne me connaissait, donc un peu de distance au début. Mais ça s'est bien réchauffé quand, par je ne sais quel miracle, j'ai mis un panier :)

Pour revenir au boulot, tout le monde est extrêmement gentil avec moi. Mardi soir on est allé mangé avec des collègues dans un petit resto près de chez moi. Dans le brouhaha et la conversation qui fuse, dur de participer. Mais Nicole (la jeune collègue enceinte) est aux petits soins avec moi, quasi autant que Martina, truc de fou.

Par exemple le lendemain, Martina avait une réunion avec d'autres dans un autre établissement de Destatis à Wiesbaden. Pendant ce temps je passe mon temps avec deux jeunes femme très sympatiques, qui m'explique chacune les deux logiciels sur lesquels je vais travailler, côté utilisateur. En rentrant on commande des pizzas, car la cantine est fermée. Martina ne me fait pas payer ma pizza, merci merci.
On mange dans le bureau de Nicole. Sa mère lui a préparé des nußecke, des triangles aux noix ou chaque coin est chocolaté. Elle me dit que je peux en prendre en partant. Merci merci encore.
Je dois partir un peu précipitemment, ensuite je fais une pause.
En revenant, je vois deux nußecken sur une serviette dans mon bureau, avec un petit mot de Martina et Nicole. Martina repasse, merci beaucoup beaucoup, je sais plus quoi dire...

A la fin du repas aussi, je me prends chaque fois un kinder maxi avec mon café. Martina part en vacances jeudi soir pour une semaine. Vendredi matin je vois une boîte de kinder maxi sur mon bureau avec un petit mot de Martina...

Jeudi soir Stefan (collègue de bureau) m'a amené au ping-pong, ou des collègues (actifs mais surtout retraités... mais actifs quand même) jouent le mardi et jeudi soir. La veille je m'étais acheté une raquette à 9€ à Karstadt.

Là bas les règles sont assez différentes. On désigne qui compte au début, match en 11, changement de service toutes les deux balles, et match en 4 sets(5 en cas d'égalité). Et puis le vocabulaire pongiste est bien différent. Bon, faut s'adapter hein...

On commence par un double pour s'échauffer. Puis simple contre Stefan. Je gagne le premier set,, il m'en met trois dans la vue après. Puis je joue contre un autre, et idem. Mais il était trop dégoûté d'avoir perdu le premier set, il a pas arrêter d'en parler, donc j'ai fait un peu sensation :) Je suis sûr que le cnia est capable de prendre destatis au ping pong !

Voili voilou. J'espère ne pas vous avoir soûlé. Je pourrais aussi vous parler des tonnes de paperasses à régler, avec les démarches qui vont avec (assurance maladie, casier judiciaire, acte de naissance, bulletins, visite médicale, carte de contribuable etc.) mais on s'en fout. Et puis ça roule, en partie grâce à l'aide de Martina, qui se stresse plus que moi pour ma paperasse !

A bientôt,
Manuel

lundi 6 octobre 2008

Premier week-end

Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd'hui lundi je vais vous raconter mon premier week-end de ma vie en Allemagne.

Avant le week-end j'avais le moral à archi zéro, limite au point de m'écrouler psychologiquement. Paumé, tout seul, aucun retour possible, la panique etc.
En plus week-end de trois jours en perspective ici, la grosse galère à s'emmerder...

Vendredi matin (jour de fête nationale ici) je me réveille comme une fleur et me dis que la vie est belle. Je me lève, vais un peu courir, glande chez moi, vais me promener dans Wiesbaden... tranquilou, je me sens bien. Les heures passent, je lis (le dernier Amélie Nothomb, puis un petit récapitulatif de la mythologie grecque, ce que j'ai en francais sous la main quoi), écoute un cd de MC Solaar, la radio, regarde la télé...

Le soir arrive, je vais toquer chez le voisin indien de l'autre jour. Bien curieux personnage qui ne m'inspire rien de bon finalement. Il mate un film indien chez lui, il me laisse entrer, ok.

Il parle anglais aussi bien que ma grand-mère, et allemand aussi bien que ma petite soeur. Comme je parle le hindi aussi bien que lui l'allemand, on essaye de se comprendre en anglais ultra primitif (go out irish pub good or not ?)

En chemin pour l'irish pub j'achète une mini bouteille de vodka qu'on se partage en la coupant avec de la bière. Dans le pub un groupe joue, y'a du monde, je suis content. Je lui paye une bière, deux bières, quelques clopes. "thank you" et "please" ne font pas du tout partie de son vocabulaire. Être sympa c'est une chose, se faire "archi" (arnaquer, voler en lyonnais de la rue) en est une autre. Donc ca me soule. Je lui dis que je veux me casser, "ok, ten minutes", un quart d'heure après "ok, five minutes", ca me soule, je me casse.

En chemin je suis un peu bourré, je m'arrête à un kebab, je retrouve la route.

Le lendemain, samedi, pareil : levé comme une fleur. Je recours un peu, blabla, puis je vais à Francfort. C'est à 40mn avec la S-Bahn (rer), mais quasi 7€ l'aller, donc j'irai pas tous les jours. Mais une fois comme ca c'est bien non ?

Je vais jusqu'aux quais du Main en passant par le centre ville. Sur le quai y'a un genre de vide grenier sympa, je me prends un chile con carne avec un gâteau et un café.

En revenant je me fais faire des photos pour le boulot, je m'arrête à un café, puis un cybercafé pour blogger, je reviens à la gare sans croiser une seule prostituée, ce qui relève de l'exploit à Francfort.

En revenant le train roule à 2 à l'heure, s'arrête parfois en plein milieu on sait pas trop pourquoi. Y'a juste une voix qui nous dit de ne pas descendre.

Ensuite... scrompch, je reviens chez moi et je glande je crois, jusqu'au coucher. Bonne journée.

Le lendemain, "je me lève et me lave, M'oil-of-olaze" comme dirait MC Solaar", je reglande. Ca frappe à ma porte, j'ouvre, voilà Jimmy, l'indien. Il me propose d'aller au temple sikh avec lui. Ok, pourquoi pas.

On va à la gare, on doit aller à Höchst, un quartier de Francfort où se trouve le temple. On attend 40 ou 50mn, je m'achète des bretzels, je clope, on discute un peu. J'arrive à capter qu'il a vécu un an en Italie. Je lui dis de me parler en italien, histoire de comprendre peut être plus de 3% de ce qu'il me dit. Mais apparemment il ne sait rien dire d'autre que "como si chiama".

Finalement il me donne un peu d'espoir. On peut arriver dans un pays et survivre sans connaître un traître mot de la langue. Faut dire qu'il a l'air d'un sacré gratteur sans scrupule, ca aide peut-être.

On arrive à Höchst, il pleut, on va vite au temple. Là je me mets un "bandana". On monte, là haut il y a comme un prêtre. Ce qu'il dit est sans doute très intéressant, mais je ne comprends strictement rien. Si j'ai capté un mot, "tchopki tchopki", qui m'avait marqué dans une chanson bollywoodienne.

Ensuite on redescends, Jimmy tape la discut' avec d'autres en Hindi. Je suis le seul blanc, je comprends rien à ce qui se passe, à ce qui se dit, nada. Au bout d'un moment, peut-être une heure, je dis à Jimmy que j'y vais. Il me dit qu'on rentre ensemble, de l'attendre dehors cinq minutes.

J'attends bien un quart d'heure (le temps d'une clope et d'un bonbon mentholé) pas de Jimmy. Ok, il se fout encore de ma gueule, je me casse.

A la gare, le prochain train pour Wiesbaden est dans 43mn. C'est la zone totale, genre un terrain vague de Vénissieux c'est la classe à côté (en fait à Höchst il n'y a quasi qu'une ancienne fabrique de peinture en ruine). Jimmy s'est pas pointé, j'aurais pu l'attendre encore longtemps.

Je rentre, il doit être 17h, je ne prends un café et une quarktasche (comme un chausson au pomme mais fourré de fromage blanc, malin non ?), je rentre, je lis, écoute la radio, télé, puis cybercafé.

Je rerentre chez moi vers 21h, Jimmy ouvre, me demande où j'étais. Je rentre chez moi, il me suis chez moi sans rien me demander, regarde de partout, lorgne sur ma cartouche de clope, ouvre mes livres sans rien demander, me demande si j'ai un ordinateur portable etc.

Je lui dis que je vais manger, en partie pour le faire partir, et que je dois lire des trucs importants. Il me dit ok, prends une assiette à moi et me dit qu'il va manger ici, que pendant ce temps je peux lire dans la pièce à côté. Et puis quoi encore ???

Je lui dis no, no, no, j'ouvre la porte, le pousse quasi dehors et lui dis "good night". C'est abusé quand même, et ca me soule de devoir être comme ca, mais bon.

Lecture, télé, radio. Mal à trouver le sommeil. Une nouvelle semaine arrive déjà...

samedi 4 octobre 2008

Deuxième jour de boulot

Bonjour à tous,

Pour ce deuxième jour, c'est pas la panacée, mais ca va un peu mieux.

Martina passe souvent me voir. J'ai même un petit entretien avec le chef en chef du service, qui se termine à la cafét.

Je téléphone à l'assurance maladie. L'inscription se passe entièrement par téléphone, 5mn montre en main, blagounette de l'opératrice inclue. En fait sa blagounette, elle avait pas capté que j'étais francais, elle me dit "j'ai étudié un peu le francais, mais j'ai tout oublié" sauf "bon anniversaire Marc !" (en francais). Bon Marc du cni, sache qu'il y a une fille en Allemagne qui te souhaite bon anniversaire, si ca se trouve ca tombe pile, c'est quand le tien que je lui dise de t'appeler ? ;)

A midi je mange avec les mêmes, j'arrive à discuter un peu de tout et de rien, je me sens plus relax.

Ensuite Martina me présente d'autres personnes du service, des jeunes qui ont l'air tranquils. Il prennent leur petit déjeuner le matin ensemble, je me joindrai sans doute à eux. D'ailleurs mon futur collègue de bureau arrive lundi qui vient, il s'appelle Stefan, et est super cool paraît-il.

En revenant d'une pause clope je croise un autre, je sais pas qui c'est mais il sait qui je suis, un jeune aui s'appelle aussi Stefan. Il me dit que j'ai très peu d'accent et tout, merci merci, c'est trop d'honneur.

D'ailleurs Martina m'a dit que d'ici deux semaines je parlerai parfaitement. Elle m'a prédit aussi que je rencontrerai vite du monde, espérons qu'elle ait raison !

D'ailleurs elle m'a appris que le lendemain est le 3 octobre (ca je savais) mais aussi que c'était la fête nationale, donc pas de boulot. Ouyou, week-end de trois jours ici, j'appréhende un peu. Je m'en vais vers 17h.

Au fait j'aurai peut-être une formation sur leur gestionnaire de contenus (qui n'est pas Jahia héhé), et achi peut-être à Hambourg, yooo !

Le soir ca va à peu près bien, je vais m'ouvrir un compte à la poste (ca peut servir). Blabla, je me renseigne aussi pour les portables. Je repasse lundi et il me dit s'il y a des offres pour l'étranger.

Je rentre, je ressors vers 21h faire des courses (héhé malin si le lendemain est férié) je trouve un truc ouvert, je me paume pour rentrer et me revoilà à la maison.

Je lis un peu, comate et m'endors.

Ensuite c'est le grand week-end, qui n'est pas encore fini, au prochain épisode !

Début du boulot

Bonjour à tous,

Le lendemain matin on se lève tôt, mon frère refait la route en sens inverse. On se prend un café croissant clope dans une bäckerei en bas, on s'acharne sur le gps jusqu'à ce qu'il veuille bien lui indiquer le trajet. Puis il me dépose vers la gare principale, qui n'est loin ni de chez moi ni de mon boulot.

J'arrive au boulot, je me présente, je sais pas trop qui demander. La madame à la réception passe quelques coups de fils. Puis elle me dit d'attendre, on va passer me chercher.

Celle qui passe me chercher, appelons là Martina (vu la prononciation je croyais au début qu'elle s'appelait "Matina", comme matin en italien je crois).

On blablate un peu, elle doit avoir la quarante cinquanaine, bien en forme, super calme. Je suis au quatrième étage je crois, enfin super haut par les escalier, surtout que le premier étage commence plus haut car le bâtiment est surélevé.

D'ailleurs à ce sujet, leur vrai bâtiment est en travaux, il devrait être prêt en mai. En attendant, tout le monde est un peu dispatché dans Wiesbaden. Là où je bosse c'est quand même énorme et un peu pourri architecturalement parlant comparé au cni.

Donc je dois aller faire des démarche à l'autre bout de la ville (Biebrich). Martina m'indique le bus à prendre et vite fait où c'est. Vu mon sens de l'orietation démoniaquement nul et le paumage de ma destination, je me demande comment j'ai pu y arriver.

Là je demande mon interlocutrice à une charmante demoiselle qui clope à l'entrée, et zou.

Alors la paperasse, truc de dingue. Faut que je m'enregistre aux services municipaux, que je présente mon casier judiciaire (vide j'espère) que je passe une visite médicale à Francfort, l'originale de mes bulletins scolaires, que je m'inscrive à l'assurance maladie etc. Maman j'ai peur !!!

Ensuite je rentre, c'est pas loin de midi, on va manger. Je mange avec Martina et deux autre gars, dont un coureur futur marathonien qui fume un peu, enfin recommence (genre de détail qui me donne bonne conscience) chargé des travaux du futur bâtiment.

La cantine : On a le choix entre trois plats, qui sont présentés sous un truc en verre, chacun est désigné par une couleur. Ensuite on achète le ticket du plat qu'on veut. Ensuite on passe le chercher, on a le droit à une soupe en plus, plus entrée xor (ou exclusif) dessert.

Plaignez vous au cnia, vous savez pas à quoi vous échappez ! Même pas de pain en plus, couiiine. En plus j'avais pas d'appétit du tout. Enfin c'est pas trop cher, genre dans les 3€60.

Puis on se prend un café. L'après midi je squatte l'intranet et tout. Je me barre assez tôt.

Les horaires, c'est pas aussi cool que ce que je croyais. Grosse modo, faut faire 39h par semaine, avec un "noyau horaire" entre 9h et 15h, et pointeuse. La pause de midi compte dans les horaire si on mange à la cafet du boulot, c'est bonni ca.

Et puis je clope comme un fou et je sens le cafard remonter violemment.

Je quitte le boulot assez tôt, vais faire les démarches pour m'enregistrer à la ville. Ca se passe bien, un peu de queue mais ca va.

Je me sens horriblement triste, abandonné, angoissé, truc de dingue. C'est vachement dur au début d'être tout seul dans un pays étranger où on ne parle pas sa langue et où on ne peut compter sur personne en particulier, vraiment dur.

Je reviens, je comate dans mon lit, ca va mieux. La langue allemande me sortait par les trous de nez, chaque fois que je l'entendais ca me rappelait que j'étais loin et seul...

Puis je sors en ville, voir le film francais en vost (99 Francs), finalement je trouve pas et c'est trop tard.

Je rentre, je recomate et je m'endors.

Arrivée

Bonjour à tous,

Me voici dans la bonne ville de Wiesbaden depuis quelques jours (bien que présentement je sois à Francfort, mais c'est pour plus tard).

Je vais vous épargner mes derniers jours en France, les joies les peines, etc.

Donc mardi 30 septembre un peu après 9h mon frère arrive à la maison chez mes parents. On charge la voiture, et zou on taille la route. Mauvais temps tout le long, mais on se met de la bonne musique, et avec lui le temps passe bien.

En Franche-Comté (région de la moitié maternelle de mes ancêtres) pause déjeuner, puis hop l'Alsace ("dire qu'il y a un peu plus de soixante ans on aurait déjà été en Allemagne là" me dit mon frère), puis passage de la frontière.

Au début y'a des limitations de vitesse, ensuite plus rien. Se faire tracer quand on roule à 140, ca fait son effet !

Puis on arrive, on tourne un peu en rond, on trouve l'endroit, puis une place pour se garer.

Hop on monte, la frau nous attend. Elle me raconte blablabla, je peux déménager quelques étages en dessous si je veux après, signatures, et zou.

L'appartement, c'est deux petites chambres, avec télé, micro-ondes et meubles etc. mais pas d'eau du tout, pas pratique pour nettoyer, soi-même ou dans la chambre.

On va donc se boire une bière assez grand format, puis on se balade en ville, il me semble qu'il passait un film francais en vost, en fait c'était le lendemain. Je sens le cafard poindre. Heureusement mon frère est là.

Puis on va manger dans un resto latino, la serveuse parle espagnole. Petit frère peut enfin communiquer avec quelqu'un :)

Puis on se rentre. Sur le palier on croise un voisin, un indien. Il nous invite à boire, mais mon frère est trop claqué, donc on décline.

On regarde la télé, y'a un reportage sur la zdf au sujet des amours à distance, enfin genre l'un des deux habite super loin et ils se voient rarement. Bizarement ca nous captive, je traduis un peu à mon frère. Ca me rassure pour le futur boulot de comprendre quasi à 100% la télé. Ca veut dire qu'au quotidien je comprendrais peut-être 80%, ce qui fut à peu près le cas grosso merdo. Enfin présentement c'est même plus hihi.

Puis on lit, on se couche, et là journée s'achève,