lundi 6 octobre 2008

Premier week-end

Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd'hui lundi je vais vous raconter mon premier week-end de ma vie en Allemagne.

Avant le week-end j'avais le moral à archi zéro, limite au point de m'écrouler psychologiquement. Paumé, tout seul, aucun retour possible, la panique etc.
En plus week-end de trois jours en perspective ici, la grosse galère à s'emmerder...

Vendredi matin (jour de fête nationale ici) je me réveille comme une fleur et me dis que la vie est belle. Je me lève, vais un peu courir, glande chez moi, vais me promener dans Wiesbaden... tranquilou, je me sens bien. Les heures passent, je lis (le dernier Amélie Nothomb, puis un petit récapitulatif de la mythologie grecque, ce que j'ai en francais sous la main quoi), écoute un cd de MC Solaar, la radio, regarde la télé...

Le soir arrive, je vais toquer chez le voisin indien de l'autre jour. Bien curieux personnage qui ne m'inspire rien de bon finalement. Il mate un film indien chez lui, il me laisse entrer, ok.

Il parle anglais aussi bien que ma grand-mère, et allemand aussi bien que ma petite soeur. Comme je parle le hindi aussi bien que lui l'allemand, on essaye de se comprendre en anglais ultra primitif (go out irish pub good or not ?)

En chemin pour l'irish pub j'achète une mini bouteille de vodka qu'on se partage en la coupant avec de la bière. Dans le pub un groupe joue, y'a du monde, je suis content. Je lui paye une bière, deux bières, quelques clopes. "thank you" et "please" ne font pas du tout partie de son vocabulaire. Être sympa c'est une chose, se faire "archi" (arnaquer, voler en lyonnais de la rue) en est une autre. Donc ca me soule. Je lui dis que je veux me casser, "ok, ten minutes", un quart d'heure après "ok, five minutes", ca me soule, je me casse.

En chemin je suis un peu bourré, je m'arrête à un kebab, je retrouve la route.

Le lendemain, samedi, pareil : levé comme une fleur. Je recours un peu, blabla, puis je vais à Francfort. C'est à 40mn avec la S-Bahn (rer), mais quasi 7€ l'aller, donc j'irai pas tous les jours. Mais une fois comme ca c'est bien non ?

Je vais jusqu'aux quais du Main en passant par le centre ville. Sur le quai y'a un genre de vide grenier sympa, je me prends un chile con carne avec un gâteau et un café.

En revenant je me fais faire des photos pour le boulot, je m'arrête à un café, puis un cybercafé pour blogger, je reviens à la gare sans croiser une seule prostituée, ce qui relève de l'exploit à Francfort.

En revenant le train roule à 2 à l'heure, s'arrête parfois en plein milieu on sait pas trop pourquoi. Y'a juste une voix qui nous dit de ne pas descendre.

Ensuite... scrompch, je reviens chez moi et je glande je crois, jusqu'au coucher. Bonne journée.

Le lendemain, "je me lève et me lave, M'oil-of-olaze" comme dirait MC Solaar", je reglande. Ca frappe à ma porte, j'ouvre, voilà Jimmy, l'indien. Il me propose d'aller au temple sikh avec lui. Ok, pourquoi pas.

On va à la gare, on doit aller à Höchst, un quartier de Francfort où se trouve le temple. On attend 40 ou 50mn, je m'achète des bretzels, je clope, on discute un peu. J'arrive à capter qu'il a vécu un an en Italie. Je lui dis de me parler en italien, histoire de comprendre peut être plus de 3% de ce qu'il me dit. Mais apparemment il ne sait rien dire d'autre que "como si chiama".

Finalement il me donne un peu d'espoir. On peut arriver dans un pays et survivre sans connaître un traître mot de la langue. Faut dire qu'il a l'air d'un sacré gratteur sans scrupule, ca aide peut-être.

On arrive à Höchst, il pleut, on va vite au temple. Là je me mets un "bandana". On monte, là haut il y a comme un prêtre. Ce qu'il dit est sans doute très intéressant, mais je ne comprends strictement rien. Si j'ai capté un mot, "tchopki tchopki", qui m'avait marqué dans une chanson bollywoodienne.

Ensuite on redescends, Jimmy tape la discut' avec d'autres en Hindi. Je suis le seul blanc, je comprends rien à ce qui se passe, à ce qui se dit, nada. Au bout d'un moment, peut-être une heure, je dis à Jimmy que j'y vais. Il me dit qu'on rentre ensemble, de l'attendre dehors cinq minutes.

J'attends bien un quart d'heure (le temps d'une clope et d'un bonbon mentholé) pas de Jimmy. Ok, il se fout encore de ma gueule, je me casse.

A la gare, le prochain train pour Wiesbaden est dans 43mn. C'est la zone totale, genre un terrain vague de Vénissieux c'est la classe à côté (en fait à Höchst il n'y a quasi qu'une ancienne fabrique de peinture en ruine). Jimmy s'est pas pointé, j'aurais pu l'attendre encore longtemps.

Je rentre, il doit être 17h, je ne prends un café et une quarktasche (comme un chausson au pomme mais fourré de fromage blanc, malin non ?), je rentre, je lis, écoute la radio, télé, puis cybercafé.

Je rerentre chez moi vers 21h, Jimmy ouvre, me demande où j'étais. Je rentre chez moi, il me suis chez moi sans rien me demander, regarde de partout, lorgne sur ma cartouche de clope, ouvre mes livres sans rien demander, me demande si j'ai un ordinateur portable etc.

Je lui dis que je vais manger, en partie pour le faire partir, et que je dois lire des trucs importants. Il me dit ok, prends une assiette à moi et me dit qu'il va manger ici, que pendant ce temps je peux lire dans la pièce à côté. Et puis quoi encore ???

Je lui dis no, no, no, j'ouvre la porte, le pousse quasi dehors et lui dis "good night". C'est abusé quand même, et ca me soule de devoir être comme ca, mais bon.

Lecture, télé, radio. Mal à trouver le sommeil. Une nouvelle semaine arrive déjà...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il faut apprendre le globish : global english (1500 words) and you can talk globish all over the world with not english speaking people.
Richard