dimanche 1 mars 2009

Profession par crise

L'autre jour je m'apprête à prendre le train pour rentrer de Francfort. Un gars m'aborde, et me propose de me faire voyager sur son abonnement collectif, moyennant 5€ (contre 6,95 € au tarif normal).

Comme il a deux abonnements, valables chacun pour deux personnes, il essaye de recruter deux autres voyageurs. Il y parvient assez rapidement.

Le plus étonnant, c'est que ce gars vit de ça. De galère en galère il s'est retrouvé en chômage longue durée, et s'en sort en faisant voyager d'autres personnes comme ça.
D'après ce qu'il nous disait, il se fait parfois un peu emmerder par le personnel de surveillance à la gare (qui ne peut finalement pas retenir grand-chose contre lui), mais les voyageurs ont l'air plutôt compréhensifs.

Faut-il se réjouir d'une certaine inventivité pour s'en sortir, ou déplorer ce à quoi la crise réduit certaines personnes ? Quoiqu'il en soit elle est là, frappe et frappera toujours plus durement. Se résigner / s'adapter : c'est à peu près la même chose, question de point de vue.

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